Prix "Bonne Pratique en Participation Citoyenne" 2024
18e Edition
Province d'Azuay : Restauration écologique et participative de zones humides, par l'application de techniques de réhabilitation physique et biologique
Dans la province d'Azuay, un territoire andin de l'Équateur, la menace de disparition des zones humides de San Martín, Zhogra et Busa, situées dans les cantons de Girón et San Fernando, a été signalée depuis 40 ans. La population a observé divers problèmes environnementaux dans la région, tels que la faible quantité et qualité de l'eau, difficile d'accès, la végétation envahissante, l'eutrophisation accélérée, le changement d'utilisation des terres, entre autres. Ces défis, associés à une série de difficultés socio-économiques, ont eu un impact significatif sur la qualité de vie de la population, ce qui a exacerbé le chômage et les migrations.
Face à ces problèmes, l'objectif fondamental de ce projet est la restauration des zones humides, dans le but principal de récupérer leurs services écosystémiques, qui comprennent l'accès à une eau de qualité, la régulation du climat, l'atténuation des sécheresses et des inondations, la fourniture de ressources naturelles, la biodiversité, entre autres aspects. Les acteurs sociaux et gouvernementaux se sont engagés à respecter le plan de gestion de l'environnement et les programmes d'éducation à l'environnement.
Afin de récupérer ces services environnementaux, la préfecture d'Azuay met en œuvre des interventions de réhabilitation technique et des activités de sensibilisation des communautés, qui améliorent les pratiques agro-productives et atténuent les problèmes socio-économiques.
Pour améliorer l'accès à l'eau en qualité et en quantité, des machines spécialisées sont utilisées pour éliminer la végétation envahissante et les sédiments, qui sont réutilisés dans les bandes de protection des lacs. En outre, des abreuvoirs et des clôtures physiques et biologiques ont été construits pour limiter l'entrée du bétail et des polluants. Ces mesures contribuent à la réhabilitation des écosystèmes, à l'augmentation de la biodiversité et à la gestion durable d'hectares de terres.
Afin de garantir la durabilité de ces interventions, une stratégie d'autonomisation des communautés en matière de restauration et de gestion des zones humides est mise en œuvre. Au cours de ce processus, on a constaté un changement d'attitude de la population, qui a identifié des possibilités d'améliorer sa qualité de vie. Deux assemblées ont donné la priorité à l'utilisation du budget participatif pour développer des activités productives dérivées de la récupération des lacs, telles que la production d'artisanat avec des roseaux totora, la promotion de l'écotourisme et l'adoption de pratiques sylvo pastorales.
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